-
Par Sephora59 le 10 Novembre 2012 à 11:16
Je vivais au sein d’une famille de 11 enfants, 9 frères et une sœur. Etant la dernière on est toujours un peu plus chouchoutée par les grands, j’adorais cette partie de ma vie, la seule ombre au tableau un père mineur qui était malade et qui était souvent à l’hôpital. Mon petit monde s’est écroulé le jour où il est décédé, je n’avais que huit ans. Ma famille a éclaté lorsque ma mère s’est mise en concubinage et que nous avons dû déménager.
Nous changions de département et avec cela une partie de mes frères qui a refusé de nous suivre. Un nouveau mode de vie s’imposait à moi avec un beau père qui n’appréciait pas les enfants et donc des conflits en permanence.
Les années passent et je me retrouve seule avec ma mère et mon beau père, c’est à ce moment que la solitude me pesait et lorsque le jour où un garçon s’intéressait à moi, j’ai été flattée et je suis sortie avec lui.
J’avais 13ans et demi et lui 19, au début tout était rose et au fur et à mesure du temps il a commencé à montrer son vrai visage. Des conflits avec quelques claques par ci par là, toujours en dehors de chez moi.
Ensuite pression d’une personne de sa famille pour qu’il me quitte et une ambiance qui continue de se dégrader, mais moi idiote que j’étais je continuais de m’accrocher à lui, ma vie ne tournait qu’autour de ce garçon et je passais à côté de choses peut être plus importantes et qui étaient de mon âge.
Bien sur à chaque fois qu’il me frappait, je lui pardonnais car il s’excusait et trouvait toujours des excuses.
Je crois que ça doit être grâce à mon frère que j’ai réagi, peut être par honte, je ne sais pas. Alors que j’étais dans ma chambre une dispute a éclaté avec mon copain et une fois de plus il m’a frappé, en me poussant ma tête a heurtée un radiateur, mon frère est arrivé et a voulu lui régler son compte, mais j’ai refusé par contre j’ai du me sentir pousser des ailes dans le dos car je lui ai mis mon poing dans la figure. Il a eu un bel œil au beurre noir et ne m’a plus jamais frappée. Quelques temps après il me quittait.
Voici le petit épisode de la violence que j’ai subie pendant mon adolescence, mais la suite ne ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille mais ceci est une autre histoire (même si je n’ai plus jamais été battue ensuite).
Etre victime de violences quel qu’elles soient n’est pas une honte, n’hésitez pas à vous faire aider et d’en parler autour de vous. Ne leur donnez pas la part belle en faisant de cet acte un tabou et en rejetant la faute sur vous.
Il est possible d'appeler gratuitement SOS Femme battue en composant le numéro de téléphone suivant :
- 3919
Le service est ouvert du lundi au samedi de 8 heures à 22 heures.
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique